Après des années d’efforts de représentation du visible, un cul-de-sac. Il fallait me libérer d’urgence de la souffrance du réel. Pour m’en libérer, j’ai choisi de tourner mon regard vers mes univers oniriques.

Un long chemin de recherche avec différents médiums: photo, peinture acrylique, scénographie cinématographique, vitrail, peinture à l’huile, linogravure et aquarelle, entre autres.

Comme un archéologue, j’ai exhumé des bribes de mon passé, de mes archives. J’ai rouvert ces vieilles voies de passage obstruées depuis longtemps et j’ai repris mes voyages dans l’irréel.

Ces voyages dans mes paysages intérieurs sont devenus des voyages refuges, et j’en suis devenu l’explorateur, le prospecteur. Anthropologue de lieux et de personnages connus de moi seul, je veux les dénombrer, les recenser, les partager, les répandre, les rendre incontournables. Créer un phénomène viral inéluctable.

Habitué du bonheur, une chose remarquable pour l’instant est l’absence d’horreur dans ces vastes contrées. Des moments étranges parfois, souvent.

Il s’agit maintenant pour moi de raconter l’immensité de ces images mentales de la manière la plus réaliste possible. Rendre réelles ces visions folles, ludiques.

Je suis explorateur des univers intérieurs, des ailleurs, du surréel. À l’affût du vertige éblouissant, j’observe et je transmets les visions poétiques venues de l’océan inconscient et primitif. À la recherche des clés de la Connaissance, afin de faire s’éveiller l’homme.

Mes peintures sont des allégories sur le temps présent, sur la politique, l’écologie, la conscience individuelle et collective. Des thèmes récurrents chez moi sont l’examen de la fragilité de l’esprit humain, et de la fragilité du monde sur lequel nous naviguons.

Je décris des situations bizarres, insolites, des amoncellements de personnages bigarrés. Les thèmes mis en évidence sont des descriptions d’instants fugaces que je tente de saisir au vol par des ébauches automatiques.

Des esquisses retravaillées sur la table à dessin afin d’en bien cerner la réalité onirique. Il y a des instants de révolte aussi face à la menace grandissante des ravages de la pollution. Je tente alors, dans un mouvement de résistance de dénoncer ces folies meurtrières. C’est la réalité qui s’impose donc en métaphores où l’émotion prend le dessus sur l’anecdote.

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